Édition 2021

Tisser du réel: des liens qui en valent la peine !
Wie niet weg is, is gezien !

19 novembre au 5 décembre

Lors d’une incarcération, les liens avec l’extérieur (famille, amis, collègues…) sont mis à rude épreuve : toutes les relations et interactions sociales qui rythment d’ordinaire une vie se retrouvent brutalement rompues à l’arrivée en prison… Ainsi, des semaines voire des mois –souvent au regard de longues listes d’attente – sont nécessaires avant que les personnes incarcérées investissent le temps carcéral, se réinventent un quotidien, des activités, des rencontres.


Les liens à développer en interne, au sein même de l’univers carcéral, sont également à (ré)inventer pour chaque personne qui se retrouve en prison. En effet, les rapports entretenus par les personnes détenues entre elles, mais également avec les services externes, les agent·es, les directions ou autres membres du corps judicaire constituent des pièces essentielles dans le parcours d’une personne en détention.

Or tous ces liens, pourtant indispensables, sont encore davantage distendus depuis le début de la crise sanitaire : visites par visioconférence, prises de rendez-vous et envois de fichesmessages via le « prison cloud » (serveur interne présent dans certaines prisons qui permet aux personnes détenues de correspondre avec les intervenants internes) et « cell-learning » (sorte de e-learning via une plateforme internet dont le déploiement est en cours dans plusieurs prisons) témoignent en effet de l’avènement progressif du numérique entre les murs des établissements pénitentiaires de notre pays, avec tous les avantages et les interrogations que celui-ci suscite. Car si ces outils permettent dans une certaine mesure de mettre en relation les un·es et les autres, nous sommes en droit de questionner la place croissante qu’ils occupent face au contact humain, tout particulièrement dans un environnement tel que la prison.

Plus d’information sur l’édition 2021, ici.

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